Ça y est, dans un peu plus d'un mois je suis de nouveau dans mes délires au bout du bout du monde.

Plus que 40 jours à tirer…

Car comme l'argent gouverne ce monde, et qu'il ne tombe pas du ciel (J'ai tenté de le planter ou de le couver mais rien n'y fait…ce truc reste morne et sans vie), je travaille en restauration pour renflouer les caisses et me permettre de repartir loin là bas vers de nouvelles aventures (fortes en chocolat).

La dernière destination étant la côte Est des USA et le Canada côté Ontario et Quebec…j'ai décidé de faire le côté Ouest cette fois-ci.

Donc j'atterrirai à San Francisco le 2 août…et le road trip commencera.

J'ai hâte de refermer cette parenthèse de vie "active".

A chaque fois que je recommence à travailler j'ai l'impression de mettre ma vie entre parenthèse et de perdre mon temps…de n'être qu'un robot au milieu d'autres pour faire fonctionner une machine infernale.

Travailler toujours plus, pour gagner toujours plus, pour dépenser toujours plus, pour posséder de plus en plus de biens matériels, pour se retrouver de plus en plus vide.

Qu'as tu fais de ta vie ? J'ai possédé.

Mais qu'as-tu vu ? Qu'as-tu vécus ?

Tes collègues, l'affreuse tronche tirée par le stress de ton boss, et du travail afin d'avoir un CV qui excite les PDG qui voient en toi quelqu'un de rentable.

Mais c'est bien, tu as un bon compte en banque à refiler à ta descendance.

Qui fera de même.

...

Vite, donnez moi un verre pour oublier le monde. Puis un autre pour oublier les gens.

Puis un autre.

L'alcoolisme a tendance à traîner dans ma vie quand je suis en mode "parenthèse".

Je n'aime pas ce que je suis quand je suis intégrée à tout ça…alors je bois un peu, beaucoup, passionnément. À la douce folie d'être ivre pour replonger dans ma bulle à moi.

Mon monde utopique où la révolution matérielle de "La Belle verte" se passerait enfin (si tu n'as pas vu ce film, tu sais quoi faire ce soir ;-) )….et là je fais de beaux rêves en allant me coucher le soir.

Puis je me réveille le matin, j'enfile de nouveau ma tenue et mon sourire de service pour aller gagner mon billet d'avion en soulevant mon plateau.

Je me tiens droite, je remonte mes chaussettes, je mouche mon nez et je dis Bonjour à la dame Maman, c'est promis.

Mais alors que le boss hurle et vomit son stress sur ses pauvres petites fourmis qui s'activent, je ne peux m'empêcher d'avoir Stupeflip dans la tête qui me chante "A bas la hiérarchie".

Ça me fait sourire.

Ça m'aide à tenir.

"C'est ça bosse, bosse bosse coco. Ecrase toi et met ton orgueil au porte manteau."

Bref. J-40.

J-40
J-40
J-40
J-40
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